La chute, (série de photographies de Denis Darzacq)
Dans la remarquable exposition des photographies de Denis Darzacq à la vieille église de Mérignac (avril 2013), la plaquette de présentation met l'accent sur le fait que la série la chute a été réalisée, sans trucage, comme pour en faire LE critère de qualité de ce travail.
Même rappel dans le texte de présentation de Virginie Chardin figurant sur le site du photographe. Un paragraphe introductif nous apprend qu'il n'y a : "rien de faux, pas de fiction, nulle retouche, ni trucage". Mais dites-moi comment qualifier l'emploi d'acteurs, de lieux repérés par le photographe, ses instructions ?
Cette série, c'est du cinéma ! J'ajoute, tant mieux !
L'auteure du texte, est elle-même prise au piège; après avoir écrit qu'il n'y avait "...pas de fiction", elle nous dit que "...l’histoire peut commencer."
Enfin, le texte laisse de la place au plus important : la charge allégorique de ce travail.
Le monde de la photographie maintien celle-ci dans une pureté qu'il a érigée en dogme; dans la croyance que LA photographie est enregistrement de la véracité du monde. Ses précepteurs réfutent ce que Jean Baudrillard trouve chez elle, La Disparition du Monde Réel. Ils la retiennent dans le monde, comme s'ils pouvaient l'empêcher de faire image.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire