vendredi 5 novembre 2010

L'intuition d'un égarement :

On pourrait penser, devant la difficulté qu'ont les experts à distinguer libéralisme et néo-libéralisme, que ces modèles économiques sont finalement la même chose. Cela pourrait n'être que simple anecdote si la confusion entre ces deux modèles n'avait pas des conséquences inquiétantes.

En particulier le fait que les traités qui régissent l'Union Européenne ne sont pas compréhensibles par les citoyens.
Par exemple, s'appuyer sur le modèle néo-libéral implique l'installation d'une concurrence (loyale et non faussée) comme socle de développement. L'union européenne étant déjà en concurrence avec les autres puissances économiques du monde, cette contrainte interne (même si elle est officiellement là pour favoriser les consommateurs) ne fait qu'ajouter de la concurrence à la concurrence.

Le projet originel reposait sur la construction d'une Union Européenne, ce qui appelle explicitement la mise en commun.

Reprendre cette belle idée ne pose même pas le choix entre libéral et néo-libéral, la trajectoire doit aller vers un modèle à inventer. C'est certainement très complexe et pour ce faire le débat doit se hisser au niveau de cette complexité, ce qui est loin d'être le cas.
Les manifestants qui sont dans la rue
, depuis des semaines, ont bien l'intuition de cette nécessité, dans l'intérêt général. Leur action demande tout simplement à leurs élites d'être à la hauteur, d'être géniales.

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